La Big Tech va-t-elle si mal qu’on le dit ? Le grand patron de Google a empoché 226 millions de dollars l’an dernier

Sundar Pichai, le CEO d’Alphabet, maison-mère de Google, a reçu une belle rémunération en 2022 alors que son entreprise licencie des milliers de personnes à travers le monde, suite aux difficultés de la Big Tech.

L’actu : Selon un nouveau document d’Alphabet publié par la SEC, le CEO Sundar Pichai s’est fait 226 millions de dollars en 2022.

_La majorité de la rémunération provient de ses actions, évaluées à plus de 218 millions de dollars.

_Il a également reçu un salaire de base de 2 millions de dollars.

_Et de plus de 5 millions de dollars pour une équipe de sécurité privée.

_Les revenus de Sundar Pichai sont environ 800 fois plus élevés que la rémunération médiane d’un employé d’Alphabet,

_légèrement inférieure à 280 000 dollars, selon la déclaration à la SEC.

Pour égaler le salaire de Pichai, une personne gagnant le salaire minimum de 15,50 dollars en Californie, où Alphabet est basée, devrait travailler pendant plus de 7 000 ans, soit un total de 14,6 millions d’heures, sans prendre de congés et en travaillant 40 heures par semaine, rapporte CNN.

À noter : Il s’agit d’une belle augmentation pour le CEO d’Alphabet.

_En 2021, il n’avait reçu « que » 6 millions de dollars.

_Et en 2020, ses revenus totaux s’élevaient à 7,4 millions de dollars.

_En cause : les augmentations d’actions de Pichai interviennent tous les trois ans.

_En 2019, il avait reçu un package de 281 millions de dollars, similaire à cette année donc.

Mais pas seulement : selon une étude de l’Economic Policy Institute, la rémunération des dirigeants d’entreprises a explosé de 1460% depuis 1978.

Plus de 80% de leur rémunération est généralement liée aux actions, confirmant le cas Sundar Pichai.

Licenciements et réductions des coûts
En marge : Et pendant ce temps, Alphabet va mal.

_Les actions Alphabet ont baissé de 39% en 2022 en raison d’un ralentissement généralisé du marché technologique.

_Le secteur (Meta, Amazon, Microsoft, Twitter) s’est ainsi séparé de plus de 150.000 employés au cours des derniers mois.

Ces grandes entreprises ont invoqué plusieurs raisons pour justifier leur décision, notamment les ralentissements économiques causés par l’inflation et les hausses de taux d’intérêt qui en ont résulté, ainsi qu’une mauvaise gestion des embauches pendant la pandémie.

Les actions Alphabet ont toutefois rebondi cette année, augmentant d’environ 19,5% depuis le début de l’année, relève Market Watch.

Mais elles restent en baisse de 11,89% sur un an.
Ces mauvaises performances ont poussé l’entreprise à annoncer 12 000 licenciements en janvier, soit 6% de sa main d’œuvre.
Depuis, l’atmosphère reste tendue et la pression pèse sur les épaules des employés encore épargnés.

En témoigne une réduction massive des coûts à plusieurs niveaux, notamment sur les équipements et services disponibles pour le personnel.

Business AM

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