Gymnastique : la ministre des Sports annonce l’ouverture d’une enquête après des témoignages de maltraitance

April 13, 2023: Gymnast Riley McCusker (University of Florida) shows impeccable toe point during the 2023 NCAA National Collegiate Women's Gymnastics Championships Semifinal 1 at Dickies Arena in Fort Worth, Texas. Melissa J. Perenson/Cal Sport Media/Sipa USA(Credit Image: © Melissa J. Perenson/Cal Sport Media/Sipa USA) - Photo by Icon sport

Dans un reportage de l’émission sportive Stade 2 sur France 3, diffusé ce dimanche soir, six athlètes dont quatre à visage découvert, témoignent. Invitée en plateau, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a fait part de son indignation face à cette souffrance.

Nouveau coup de tonnerre dans une fédération sportive française… La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a annoncé dimanche soir qu’une enquête allait être ouverte après la diffusion dans l’émission Stade 2 de témoignages de six anciennes gymnastes de l’équipe de France dénonçant des maltraitances.

Six anciennes gymnastes, dont quatre s’exprimant à visage découvert, ont dénoncé des violences physiques ou psychologiques de la part d’une haute dirigeante de l’équipe de France de gymnastique artistique et d’un entraîneur. « Ce qu’il faut, c’est qu’on puisse ouvrir une enquête et on va le faire dès demain (lundi) matin avec les équipes du ministère des Sports », a réagi la ministre sur le plateau de Stade 2.

Après avoir refusé de répondre aux questions de France Télévisions, le président de la FFGym James Blateau a dit dans un communiqué prendre « toute la mesure des témoignages » et apporter son « soutien entier aux victimes ». « En conséquence, j’ai convoqué une réunion exceptionnelle du bureau exécutif de la fédération dès ce lundi afin d’échanger sur les mesures à engager », a-t-il ajouté. La ministre avait annoncé qu’elle allait convoquer James Blateau et le DTN de la FFGym.

« C’est quand que tu vas arrêter de grossir ? »
Pour le moment, les deux personnes visées par ces témoignages n’ont reçu ni sanction pénale ni disciplinaire et France Télévisions n’a pas divulgué leur identité. L’enquête diffusée dimanche soir rapporte que l’entraîneur a été dénoncé publiquement en 2007 pour ses méthodes en Suisse, avant qu’il officie en équipe de France, et a été mis en cause en 2019 par une gymnaste mexicaine.

La deuxième personne visée est « une femme (…), haute responsable de l’équipe de France de gym depuis une quinzaine d’années ». Ancienne gymnaste aujourd’hui âgée de 26 ans, Valentine Sabatou explique face caméra avoir été contrainte à 16 ans de participer à une démonstration malgré une fracture à la cheville, alors que l’entraîneur était « au courant » de cette blessure.

Marine Petit, 15 ans à l’époque, raconte, elle, avoir été giflée par la haute responsable après avoir participé à une fête autour du médaillé d’argent Thomas Bouhail lors des Jeux de Pékin en 2008. « Tu es une chèvre, tu es nulle, tu es bonne à rien (…) C’est quand que tu vas arrêter de grossir ? » : Clara Della Vedova dénonce, elle, les nombreuses insultes qu’elle a subies, notamment sur son poids, à l’instar des deux autres athlètes qui parlent sous couvert d’anonymat.

Un climat si délétère qu’après s’être blessée à un tendon d’Achille avant les Jeux de Londres en 2012, elle dit avoir ressenti « un énorme soulagement, parce que tout ça en finissait ». L’entraîneur mis en cause s’est défendu par écrit auprès de France Télé. S’il conteste la version de Valentine Sabatou concernant sa blessure, il reconnaît avoir pu dire des paroles blessantes.

leparisien

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