Feu vert du Fonds monétaire international pour un prêt au Pakistan

Le Pakistan a obtenu l’approbation de son prêt de la part du FMI, mercredi. Le pays a également obtenu une aide d’un milliard de dollars de la part des Émirats arabes unis, alors que l’état de son économie est jugé « critique ».

Le Pakistan a reçu des signaux positifs, mercredi 12 juillet, pour consolider ses réserves de change au plus bas : une aide d’un milliard de dollars des Émirats arabes unis et l’approbation d’un prêt de trois milliards par le Fonds monétaire international (FMI).

Le dépôt des Émirats intervient au lendemain de celui de deux milliards de dollars de l’Arabie saoudite et porte les réserves en devises du Pakistan à 7,5 milliards de dollars, plus du double par rapport à la semaine dernière.

Dans la foulée de ces développements, le Fonds monétaire international a approuvé depuis Washington une aide à Islamabad d’une valeur de 3 milliards de dollars annoncée fin juin et visant à « soutenir le programme de stabilisation économique des autorités », a annoncé l’institution dans un communiqué.

L’aide financière de pays amis était l’une des conditions posées par le FMI à cette facilité de prêt.

« En tant qu’ami de longue date et pays frère, les Émirats arabes unis ont toujours apporté leur soutien au Pakistan », a tweeté, mercredi soir, le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif. « Nous sommes profondément reconnaissants de ce geste et le considérons comme déterminant dans nos efforts pour stabiliser l’économie », a-t-il ajouté.

Pour obtenir cet accord, le gouvernement pakistanais a également consenti à abandonner de populaires subventions pour les carburants et l’électricité, qui aidaient à amortir le coût de la vie.

Des années de mauvaise gestion ont plongé l’économie du Pakistan dans une situation critique, exacerbée par la pandémie, l’envolée mondiale du coût de l’énergie et les inondations record de 2022.

Le pays est confronté à une crise de sa balance des paiements et une dette extérieure très élevée, alors que plusieurs mois de chaos politique ont fait fuir l’investissement étranger.

L’inflation s’est envolée, la roupie a plongé et le cinquième pays le plus peuplé du monde a dû restreindre ses importations, faute de pouvoir payer, entraînant une chute de la production industrielle.

AFP

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