Dilemme Poutine, nouvel ordre mondial, dollar : cinq choses à savoir avant le sommet des Brics

TOPSHOT - Russia's President Vladimir Putin (L, 2nd row), flanked by Russian Foreign Minister Sergei Lavrov (R), listens to Qatar's Prime Minister and Foreign Affairs Minister Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani (L) during their meeting in Moscow on June 22, 2023. (Photo by Sergei BOBYLYOV / SPUTNIK / AFP)

Alors que les pays émergents des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) se réunissent de mardi 22 août à jeudi 24 août à Johannesburg, en Afrique du Sud, que représente ce groupe

Les pays émergents des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) se réunissent de mardi 22 août à jeudi 24 août à Johannesburg. Pesant 23 % du produit intérieur brut (PIB) mondial et 42 % de la population du globe, ils veulent affirmer leur poids sur la scène mondiale.

Un autre ordre mondial
Le bloc créé en 2009 se réunit une fois par an lors d’un sommet hébergé à tour de rôle par l’un des cinq pays membres, géographiquement éloignés. L’objectif de ces sommets est d’affirmer la place de ces économies, à la croissance inégale, en particulier au regard des États-Unis ou de l’Union européenne.

Ce « club des cinq » promeut la reconnaissance d’un équilibre économique et politique mondial multipolaire, en rupture avec les organisations héritées de l’après-Seconde guerre mondiale comme la Banque mondiale et le FMI.

Des aspirants
Une vingtaine de pays ont demandé à rejoindre les Brics, dont la croissance économique est surtout portée par la Chine et l’Inde, et autant ont fait part de leur intérêt, selon Pretoria le mois dernier. Iran, Argentine, Bangladesh et Arabie saoudite font partie des aspirants.

L’Afrique du Sud accueille le sommet des Brics, alors que le continent africain est un nouvel enjeu diplomatique pour l’Occident, la Russie et la Chine
Un des facteurs d’attraction est notamment la création par les Brics d’une Nouvelle banque de développement (NDB) dont l’ambition est d’offrir une alternative à la Banque mondiale et au FMI. La structure, dont le siège est à Shanghai, a investi 30 milliards de dollars depuis sa création en 2015, dans des projets d’infrastructure et de développement durable dans les États membres et les économies en développement.

Le cas de la Russie
L’organisation du 15e sommet des Brics a suscité ces derniers mois des tensions sur la scène internationale autour de l’invitation du président russe Vladimir Poutine. Après des mois de spéculations, Pretoria a finalement résolu un épineux dilemme en annonçant en juillet que la Russie sera représentée par son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Derrière l’image d’État isolé sur la scène internationale depuis l’offensive en Ukraine en février 2022 et les sanctions des pays occidentaux, la Russie compte en réalité nombre de soutiens notamment parmi les pays sud-américains, africains ou asiatiques

Pas de billet vert
Les cinq pays représentent 18 % du commerce international où les transactions restent majoritairement libellées en dollars. Critiques vis-à-vis de la prédominance du billet vert dans les échanges internationaux, un de leurs sujets de réflexion tourne autour des moyens de s’affranchir du dollar. Le Brésil et la Chine ont conclu en début d’année un accord bilatéral pour régler leurs échanges dans leurs monnaies locales.

Les Brics ont annoncé le mois dernier leur volonté de créer leur propre classement international des universités, lors d’un sommet des ministres de l’Éducation en Afrique du Sud. Moscou estime notamment que les universités russes sont exclues de certains classements internationaux pour des raisons politiques.

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