Législatives en Pologne : la Commission électorale confirme la victoire du camp pro-européen

La Commission électorale polonaise a confirmé, mardi, la victoire de l’opposition pro-européenne aux élections législatives de dimanche. Un succès électoral qui met fin à huit ans de gouvernement du parti populiste nationaliste Droit et justice (PiS).

Elle était donnée gagnante après les résultats partiels, c’est maintenant officiel : l’opposition pro-européenne a remporté les législatives de dimanche en Pologne, a confirmé, mardi 17 octobre, la Commission électorale.

Selon les résultats complets officiels, le parti populiste nationaliste Droit et justice (PiS) est en tête du scrutin pour la chambre basse avec 35,38 %, mais sans majorité. La Coalition civique (KO) de Donald Tusk a obtenu, pour sa part, 30,7 % et ses alliés de la Troisième Voie (démocrate chrétien) et la Gauche respectivement 14,40 % et 8,61 %.

En nombre de sièges de députés sur les 460 que compte la chambre, cela se traduit par 194 sièges pour le PiS contre 248 pour les trois partis pro-européens. Le parti d’extrême droite de la Confédération (7,16 %) en obtient 18.

L’opposition a remporté aussi une majorité confortable à la chambre haute du Parlement, s’assurant 66 des 100 sièges de sénateurs.

Taux de participation historique pour ce scrutin
Le taux de participation a atteint un niveau record dans l’histoire de la Pologne postcommuniste, à 74,38 %.

Le référendum sur des questions relatives à l’immigration et l’économie, organisé par le PiS le jour de l’élection et boycotté par l’opposition, est invalide, le taux de participation n’ayant atteint que 40,91 % au lieu des 50 % requis.

Suite à l’annonce officielle des résultats, il reviendra au président Andrzej Duda de convoquer la première réunion du nouveau parlement, au plus tard 30 jours après, et de charger une personne de la mission de former le nouveau gouvernement.

La loi polonaise ne définit pas qui cela doit être. Le chef de l’État aura le choix entre un candidat de la principale formation représentée dans le nouveau parlement – en l’occurrence le PiS dont il est proche mais qui semble n’avoir aucune chance de constituer une coalition majoritaire – ou bien quelqu’un de l’opposition, qui clame d’ores et déjà sa volonté de monter un gouvernement coalisé.

AFP

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