Au Yémen, deux navires touchés par des frappes houthis en mer Rouge

La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas a franchi le cap des 100 jours dimanche 14 janvier. À Gaza, la guerre fait toujours rage et en Israël les proches d’otages vivent toujours dans l’angoisse sur leur sort. 

■ Deux navires ont été touchés par des missiles ce lundi dans la mer Rouge, selon l’agence de sécurité maritime britannique (UKMTO). Dimanche, un avion de combat américain a abattu un missile de croisière antinavire tiré sur un destroyerde la marine en mer Rouge depuis une zone du Yémen contrôlée par les Houthis. Un représentant des Houthis a indiqué ce lundi que les attaques en mer Rouge se poursuivraient, dans le but de soutenir les Palestiniens dans la guerre qui oppose le Hamas à Israël.

 Une femme a été tuée et au moins 17 autres personnes blessées dans un attentat à la voiture bélier à Raanana, dans le centre d’Israël lundi. Deux suspects palestiniens ont été arrêtés.

■ Deux footballeurs israéliens jouant pour des clubs de première division en Turquie ont été accusés d’incitation à la haine pour avoir marqué leur soutien aux otages retenus à Gaza à l’occasion du centième jour de conflit entre Israël et le Hamas palestinien.

■ Selon un bilan annoncé ce lundi 15 janvier par le ministère de la Santé du Hamas, 24 100 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre plus de 60 000 blessés. Plus de 10 000 enfants – soit 1% de la population infantile totale de la bande de Gaza – ont été tués, selon un nouveau rapport de Save The Children.

17h39 : Une vidéo montre une large foule agglutiné autour de l’aide humanitaire sur la plage de Gaza

Une foule immense de gens court et se bouscule sur une plage de la ville de Gaza alors que la nouvelle d’une livraison de farine se répandait, leur faim et leur désespoir étant évidents dans le chaos qui se déroulait sur le sable à côté des décombres et du métal tordu des bâtiments rasés. Certaines personnes portaient des sacs à remplir de farine, d’autres montaient dans des camions humanitaires de l’ONU, jetant ce qui ressemblait à des sacs de farine sur la foule en contrebas, selon des images publiées dimanche sur les réseaux sociaux.

La ville de Gaza au nord de l’enclave a été le premier foyer majeur des bombardements et des assauts israéliens après le début de la guerre le 7 octobre. Israël a ordonné à tous les habitants de la ville de Gaza de partir en octobre, même si beaucoup sont restés malgré la guerre, et d’autres sont revenus depuis que l’armée a retiré certaines troupes de là en décembre 2023, tout en affirmant que les civils devraient toujours rester à l’écart.

Un rapport publié en décembre, soutenu par l’ONU, indiquait que les 2,3 millions d’habitants de Gaza étaient confrontés à des niveaux de faim critiques, le risque de famine augmentant chaque jour et la proportion de la population confrontée à une insécurité alimentaire aiguë atteignant le niveau le plus élevé jamais enregistré dans le monde. À Gaza, la faim n’est pas répartie de manière égale. Presque toute l’aide arrivant dans l’enclave passe par Rafah, à la frontière avec l’Égypte, et les agences humanitaires ont évoqué des problèmes de distribution des fournitures.

Vendredi, le bureau humanitaire de l’ONU a déclaré que les autorités israéliennes lui refusaient systématiquement l’accès au nord de Gaza, où se trouve la ville de Gaza, pour acheminer l’aide, ce qui entravait considérablement ses opérations là-bas. L’armée israélienne a nié avoir bloqué l’entrée de l’aide.

Sur la plage de la ville de Gaza, quelques voitures blanches de l’ONU arborant le drapeau bleu de l’organisation roulaient sur le sable. Certaines personnes étaient visibles dans la vidéo publiée, luttant sous le poids de lourds sacs.

Reuters a pu authentifier l’emplacement des images montrant la ruée vers l’aide depuis les bâtiments et le terrain visibles dans la vidéo, mais pas la date à laquelle elles ont été filmées.

17h36 : Un missile tiré par les Houthis du Yémen touche un porte-conteneurs américain

Le porte-conteneurs américain M/V Gibraltar Eagle a été touché par un missile de croisière anti-navire tiré par les rebelles houthis du Yémen, a annoncé lundi le commandement central américain (Centcom), précisant que l’attaque n’a fait ni blessé ni dommage significatif.

Le mouvement rebelle yéménite houthi, soutenu par l’Iran, attaque depuis plusieurs semaines des navires commerciaux en mer Rouge liés, selon lui, à Israël ou à destination des ports israéliens, dans le but de soutenir les Palestiniens dans la guerre qui oppose le Hamas à Israël. Ces attaques ont poussé les forces américaines et britanniques à mener la semaine dernière des dizaines de frappes aériennes et maritimes contre des cibles houthies au Yémen.

16h15 : Le ministère de la Santé de Cisjordanie affirme que trois Palestiniens ont été tués et neuf autres blessés par l’armée israélienne

Le ministère palestinien de la Santé a rapporté que deux Palestiniens ont été abattus par les forces israéliennes dans la ville de Dura, au sud-ouest d’Hébron. Selon le rapport, il s’agit de Ahed Mohammed, touché à la tête, et Mohammed Abu Sabaa, touché à la poitrine. Selon des témoins, Ahed a été abattue alors qu’elle se tenait au sommet d’un immeuble. Le ministère a aussi indiqué que Fares Khalifa avait été tué par des soldats israéliens près de Tulkarem.

Le ministère a rapporté que neuf autres Palestiniens ont été blessés par des tirs de forces de défense israéliennes (IDF), certains dans un état grave. Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent des soldats de Dura donnant des coups de pied à un homme allongé sur le sol et s’en allant sans procéder à une arrestation.

16h01 : Israël étoffe son budget 2024 pour faire face à la guerre, l’activité pourrait s’affaiblir

Le gouvernement israélien a adopté un complément de budget pour 2024 de 55 milliards de shekels (environ 13,4 milliards d’euros) afin de faire face aux dépenses liées à la guerre contre le Hamas palestinien, ont annoncé les services du Premier ministre et le ministère des Finances. Les nouvelles dépenses approuvées par le gouvernement après des débats animés sont destinées à la Défense, à l’indemnisation des victimes du conflit, à la Santé, à la sécurité intérieure et à l’Education.

En parallèle, les minutes de la dernière réunion de la banque centrale d’Israël, rendues publiques lundi, montrent que l’activité pourrait continuer à pâtir du conflit. La banque centrale d’Israël a manifesté sa préoccupation face aux conséquences de la guerre déclenchée le 7 octobre. La guerre contre le Hamas pourrait faire repartir l’inflation, tandis que les dépenses supplémentaires engagées par le gouvernement pourraient également alimenter la dynamique des prix, si des réductions de dépenses ne sont pas consenties sur d’autres postes.

La banque centrale a néanmoins abaissé son taux directeur de 25 points de base le 1er janvier, à 4,5%.

Le secteur des hautes technologies, qui représente 12% de l’emploi en Israël, plus de la moitié des exportations du pays et environ 20% de la production économique domestique, illustre ainsi l’impact des attaques sur l’activité. Selon le rapport annuel de Startup Nation Central, publié lundi, les levées de fonds du secteur ont chuté de plus de 50% sur un an en 2023. L’incertitude liée à la réforme judiciaire contestée a aussi pesé sur l’appétit des investisseurs.

15h41 : L’ambassadeur américain en Israël condamne les « attaques terroristes brutales » à Raanana

Jack Lew, l’ambassadeur américain en Israël, condamne les « attaques terroristes brutales » à la voiture bélier où une femme a été tuée et au moins 17 autres personnes blessées. « J’offre mes plus sincères condoléances à la famille qui pleure la perte de leur proche et souhaite un prompt rétablissement aux blessés », a-t-il déclaré.

15h29 : Des explosions entendues près de l’aéroport d’Hodeidah au Yémen

Des résidents d’Hodeidah rapportent avoir entendu une explosion près de l’aéroport d’Hodeidah, selon Reuters.

15h10 : Le bilan de l’attaque à la voiture bélier passe à un mort et 17 blessés

Le bilan de l’attaque à la voiture bélier à Raanana évolue. Une femme a été tuée et au moins 17 autres personnes ont été blessées selon les services de secours et la police israélienne, qui a ajouté avoir arrêté deux suspects palestiniens.

14h55 : Manifestation devant la Knesset israélienne pour exiger la démission du gouvernement

Des centaines de personnes se sont rassemblées devant la Knesset israélienne pour appeler les membres du gouvernement israélien à assumer la responsabilité de l’attaque du 7 octobre et à démissionner, selon le journal Haaretz. Les manifestants sont arrivés dans convoi de véhicules bloquant la rue Kaplan, devant la Knesset.

Une manifestante devant la Knesset à Jérusalem avec une pancarte où il est écrit « Ramenez-les à la maison », le 15 janvier 2023.
14h34 : Un navire américain touché par un missile au large du Yémen (agence de sécurité maritime britannique)

Un navire a été touché par un missile au large du Yémen, a indiqué lundi l’agence de sécurité maritime britannique (UKMTO), au lendemain d’un tir de missile de croisière par les rebelles yéménites Houthis en direction d’un destroyer américain. Le navire « a été touché depuis le haut par un missile », a rapporté l’UKMTO, en précisant que l’incident s’était produit au sud-est de la ville d’Aden. Aucune information sur l’origine et l’appartenance du navire n’a été communiquée.

Selon la société britannique de risques maritimes Ambrey, le navire touché au large d’Aden est un vraquier américain, battant pavillon des îles Marshall, qui se dirigeait vers le canal de Suez. Le navire n’est pas lié à Israël, a affirmé Ambrey en estimant qu’il a été ciblé en raison de son appartenance, « en réponse aux frappes militaires américaines contre des positions des Houthis au Yémen ».

13h50 : Les deux auteurs de l’attaque à la voiture bélier en Israël sont « parents », selon la police

Une femme a été tuée et au moins treize autres personnes blessées dans un attentat à la voiture bélier à Raanana, dans le centre du pays, lundi, ont annoncé les services de secours et la police israélienne, qui a ajouté avoir arrêté deux suspects palestiniens.

Le chef de la police israélienne, Kobi Shabtai a expliqué aux journalistes sur place « que les deux auteurs de l’attaque sont parents, résidents des territoires [palestiniens], qui sont arrivés de manière illégale » sur les lieux de l’attaque. Selon le porte-parole de la police, ils habitent à Hébron, en Cisjordanie occupée, et sont soupçonnés d’avoir volé une voiture avant de renverser des passants sur plusieurs sites dans cette banlieue de Tel-Aviv.

L’hôpital Meir de Kfar Saba a indiqué qu’une femme « blessée, admise dans un état critique, est décédée malgré les efforts de réanimation ». Les services de secours ont de leur côté fait état d’un bilan d’au moins treize blessés, dont au moins deux dans un état grave.

13h33 : Les attaquants visant des navires israéliens en mer Rouge vont « se poursuivre », affirme un représentant des Houthis

Le négociateur en chef des Houthis du Yémen a déclaré lundi que la position du groupe n’avait pas changé depuis les frappes aériennes menées par les États-Unis sur ses positions, et a averti que les attaques contre les navires à destination d’Israël se poursuivraient. « Les attaques visant à arrêter les navires israéliens ou ceux qui se dirigent vers les ports de la Palestine occupée se poursuivront », a déclaré Mohammed Abdulsalam à Reuters.

La semaine dernière, des avions de guerre, des navires et des sous-marins américains et britanniques ont lancé des dizaines de frappes aériennes à travers le Yémen en représailles aux attaques des Houthis contre les navires de la mer Rouge, que le mouvement aligné sur l’Iran a présentées comme une réponse à l’offensive israélienne à Gaza. Il a ajouté que le groupe exigeait toujours la fin de la guerre à Gaza et l’acheminement de l’aide humanitaire vers le nord et le sud de la bande de Gaza.

« Nous ne voulons pas d’escalade en mer Rouge et en mer d’Arabie », a-t-il ajouté. Ce sont les États-Unis et le Royaume-Uni qui militarisent la mer Rouge avec leurs navires de guerre, a-t-il ajouté.

« Notre communication […] continue de clarifier notre position et de confirmer que tous les navires commerciaux en mer Rouge et en mer d’Arabie sont en sécurité, à l’exception des navires israéliens ou de ceux qui se dirigent vers Israël, uniquement et uniquement », a-t-il déclaré.

13h14 : Une femme tuée et une dizaine de blessés dans un « attentat présumé à la voiture bélier » en Israël

Une voiture endommagée à un arrêt de bus après une attaque au bélier présumée à Raanana, en Israël, lundi 15 janvier 2024.
Une femme qui se trouvait dans un état critique après un « attentat présumé à la voiture bélier » à Raanana, dans le centre du pays, est décédée, a annoncé lundi l’hôpital où elle avait été évacuée. Au moins une dizaine d’autres personnes ont été blessées.

 

Le suspect, un Palestinien de Hébron en Cisjordanie occupée, a été arrêté, selon cette source. Il avait volé une voiture avant de renverser des passants dans cette banlieue de Tel-Aviv.

12h30 : Un militant pro-palestinien inculpé pour avoir voulu perturber la Bourse de Londres

Un membre du groupe Palestine Action, soupçonné d’avoir voulu perturber la Bourse de Londres pour protester contre l’opération militaire israélienne à Gaza, a été inculpé de « complot en vue de causer des nuisances publiques », a indiqué lundi la police. Sean Middleborough, 31 ans, devait comparaître lundi devant un tribunal près de Liverpool, dans le nord de l’Angleterre.

Cinq autres personnes arrêtées dimanche – trois femmes et deux hommes, tous âgés d’une vingtaine d’années – ont été remises en liberté en attendant les conclusions de l’enquête.

Deux d’entre elles ont été arrêtées à Liverpool, deux à Londres et une dernière à Brighton, dans le sud de l’Angleterre. Scotland Yard avait ouvert une enquête vendredi, après avoir été prévenu par un journaliste du tabloïd Daily Express, qui avait infiltré le groupe militant. « Des militants du groupe Palestine Action auraient eu l’intention de s’en prendre à la Bourse de Londres lundi 15 janvier dans la matinée, causant des dommages et bloquant le bâtiment pour l’empêcher d’ouvrir », avait ainsi indiqué la police dimanche soir dans un communiqué.

D’après le Daily Express, les militants prévoyaient de s’attacher à l’entrée de la Bourse avec des cadenas autour du cou, de s’enfermer dans le bâtiment et de le maculer de peinture rouge en lançant des faux billets de banque. Palestine Action se décrit comme un « réseau d’action directe » dont l’objectif est de dénoncer « la complicité britannique » avec l’État d’Israël. Le groupe a réalisé plusieurs actions depuis le début de la guerre.

11h58 : Les dissensions au sein du gouvernement israélien à leur paroxysme

Les dissensions au sein du cabinet israélien de sécurité ont atteint ces derniers jours un nouveau sommet, rapporte notre correspondant permanent à Jérusalem, Michel Paul. Yoav Gallant, le ministre de la Défense, a quitté ostensiblement une réunion samedi soir. Apparemment parce que son chef de cabinet n’avait pas été autorisé à y participer contrairement aux assistants d’autres ministres. Finalement, après son mouvement de colère, le ministre de la Défense s’est joint aux débats du cabinet qui, en principe, est le seul à pouvoir prendre des décisions sur la conduite de la guerre.

Le chef du gouvernement israélien Benyamin Netanyahu et son ministre de la Défense ne se parlent pratiquement plus, affirment des proches des deux parties. Juste le minimum nécessaire pour mener la guerre qui se poursuit depuis 101 jours.

Mais ce n’est pas tout : Benny Gantz, ministre sans portefeuille et principal rival de Netanyahu n’est pas non plus en odeur de sainteté. Récemment, le chef d’état-major, le général Herzl Halevi, a lui été conspué par des ministres de l’extrême-droite de la coalition. Il venait d’annoncer la mise en place d’une commission de vérification sur le fiasco sécuritaire du 7 octobre. Une ambiance de jardin d’enfants, a décrit une députée. D’autres parlent de la fin du gouvernement d’union nationale.

11h07 : Le PAM, l’Unicef et l’OMS demandent à Israël d’autoriser l’accès au port d’Ashdod

Trois agences des Nations unies ont demandé lundi à Israël d’autoriser l’accès au port d’Ashdod, au nord de Gaza, pour l’acheminement urgent de l’aide humanitaire. L’acheminement de nourriture et de fournitures à la population assiégée de Gaza dépend de l’ouverture de nouvelles voies d’entrée dans le territoire, ont déclaré le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Unicef et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué commun.

L’utilisation d’Ashdod, situé à environ 40 km au nord de la frontière de Gaza, est « absolument nécessaire pour les agences humanitaires », ont-ils déclaré, tout en appelant à un « changement fondamental dans l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza ».

Autoriser les agences humanitaires à utiliser ce port « permettrait d’acheminer des quantités d’aide beaucoup plus importantes et de les transporter ensuite directement par camion vers les régions du nord de la bande de Gaza qui sont gravement touchées et que peu de convois ont réussi à atteindre », ont-ils déclaré.

L’ouverture du port d’Ashdod réduirait le temps nécessaire au transport de la nourriture vers les habitants de Gaza depuis le nord, a déclaré Corinne Fleischer, directrice régionale du PAM pour le Moyen-Orient, à l’AFP au début du mois. « Nous achetons la plupart de nos produits alimentaires en Turquie, nous les acheminons vers le port d’Ashdod, ce qui réduit le délai d’acheminement », a déclaré Mme Fleischer.

10h24 : Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de plus de 24 000 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état lundi de 24 100 personnes tuées dans la bande de Gaza, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, depuis le début de la guerre entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien. Selon ce bilan, 60 834 personnes ont également été blessées et de nombreuses autres restent ensevelies sous les décombres, depuis le 7 octobre.

09h53 : Les équipes de MSF « confinés dans un périmètre de plus en plus restreint »

Dans un message sur X, Médecins sans frontières (MSF) revient sur sa décision de quitter l’hôpital d’Al-Aqsa, dans le centre de Gaza le 6 janvier. « Quitter l’hôpital Al-Aqsa et nos patients a été une décision dévastatrice et notre dernier recours. Les frappes de drones, les tirs de snipers et les bombardements à proximité de l’hôpital ont rendu les lieux trop dangereux pour y travailler », explique Enrico Vallaperta, référent médical MSF à Gaza.

Après plus de cent jours de guerre, moins de la moitié des hôpitaux de la bande de Gaza continuent de fonctionner partiellement.

« Nous sommes progressivement confinés dans un périmètre très restreints dans le sud de Gaza, à Rafah, avec des options de plus en plus réduites pour offrir une assistance médicale alors que les besoins augmentent désespérément », souligne-t-il.

09h32 : Le footballeur israélien arrêté en Turquie pour incitation à la haine remis en liberté

Le joueur israélien du club de football d’Antalya, dans le sud de la Turquie, arrêté dimanche pour incitation à la haine, a été remis en liberté lundi dans l’attente de son procès, rapporte l’agence de presse DHA-Sports. Lors d’un match du championnat de première division turque, Sagiv Jehezkel, 28 ans, avait arboré un bandage au poignet sur lequel était écrit « 100 jours. 07/10 ». « Je n’ai rien fait pour provoquer qui que ce soit.

Je ne suis pas pro-guerre. Il y a des Israéliens retenus en otages à Gaza », s’est-il défendu lors de son interrogatoire, selon la chaîne de télévision privée NTV.

Un second joueur israélien, Eden Karzev, se retrouve dans l’œil du cyclone lundi en Turquie pour avoir brandi sur Instagram un panneau disant en anglais : « 100 – Ramenez les à la maison MAINTENANT », en référence aux otages. Le club stambouliote de Basaksehir, connu pour sa proximité avec la présidence turque, a annoncé une enquête disciplinaire contre son joueur Eden Karzev après cette publication. NTV affirme qu’Israël a envoyé un avion spécial pour récupérer Sagiv Jehezkel et le ramener.

09h11 : La détention du joueur de football Sagiv Jehezkel en Turquie suscite l’indignation en Israël

« Honte à vous, gouvernement turc », a écrit l’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett sur X. Sagiv Jehezkel a été arrêté dimanche pour « incitation à la haine » après avoir diffusé un message faisant référence aux otages israéliens à la fin d’un match en Turquie.

L’ex-Premier ministre Yair Lapid a fustigé sur le réseau social « une autre mesure de soutien au terrorisme de la part du gouvernement turc », évoquant « une arrestation criminelle ».

Quant au ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben-Gvir, il n’a pas mâché ses mots : « La Turquie agit contre les acteurs israéliens et contre tout ce qui ressemble à l’israélité. Erdogan est un nazi en tout. J’exhorte les Israéliens à ne pas se rendre en Turquie, à n’acheter aucun produit turc et à ne pas les soutenir. Il est interdit à l’État d’Israël et aux citoyens israéliens de faire preuve d’indulgence envers la Turquie. Nous ne pouvons pas être piétinés. »

08h47 : Un septième groupe de blessés Gazaouis est arrivé au Qatar, rapporte la cheffe de la diplomatie

« Le 7e groupe de blessés palestiniens de Gaza est arrivé au Qatar en coopération avec la France » et l’Italie, a indiqué la ministre des Affaires étrangères qatarienne sur X. Les blessés ont été transportés de la bande de Gaza vers les hôpitaux italiens et français d’El Arish, en Égypte, puis vers Doha, la capitale du Qatar, précise le communiqué.

08h10 : Le footballeur israélien interpellé en Turquie se défend et dit vouloir « la fin de la guerre »

Le joueur israélien Sagiv Jehezkel a été interpellé en Turquie après avoir affiché, dimanche, un message faisant référence au conflit lors d’un match du championnat de première division. Le joueur, qui évoluait dans l’équipe d’Antalyaspor, a été placé en garde à vue dans la soirée, comme le raconte notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer.

En marquant un but à la 68e minute contre Trabzonspor, permettant à son équipe d’égaliser le score, il aurait dû devenir l’homme du match pour son équipe. Au lieu de cela, ce joueur israélien qui évolue dans le championnat turc depuis septembre 2023 s’est retrouvé exclu de son club, interpellé par la police et menacé par une enquête pour « incitation publique à la haine ».

Un crime passible de prison.

Le footballeur israélien Sagiv Jehezkel (gauche) lors d'un match en sélection nationale, en septembre 2023.
En cause : juste après son but, Sagiv Jehezkel a montré aux caméras un bandage sur son poignet sur lequel était inscrit « 100 jours, 07.10 », qui rappelle la date de l’attaque perpétrée par le Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023, ainsi que l’étoile de David, symbole de l’État hébreu.

Dans une Turquie acquise à la cause palestinienne, dont le président Erdogan qualifie Israël d’« État terroriste » auteur d’un « génocide » à Gaza, le geste n’est pas passé. Le ministre turc de la Justice y a vu, « une célébration odieuse en faveur du massacre commis par Israël à Gaza ».

Selon les médias locaux, Sagiv Jehezkel aurait affirmé en garde à vue avoir souhaité, avec ce message, exprimer son souhait de voir la guerre prendre fin.

« Je n’ai rien fait pour provoquer qui que ce soit. Je ne suis pas pro-guerre. Il y a des Israéliens retenus en otages à Gaza », a déclaré le joueur, selon la chaîne de télévision privée NTV, qui affirme avoir eu accès à son interrogatoire de police. « Je n’ai jamais manqué de respect à qui que ce soit depuis que je suis en Turquie. Je veux que la guerre s’arrête. C’est pourquoi j’ai montré ce signe », à la fin du match, s’est-il défendu.

07h43 : La Chine appelle à la tenue d’une conférence de paix de plus grande envergure

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, appelle à la tenue d’une conférence de paix israélo-palestinienne plus large et plus efficace, ainsi qu’à l’établissement d’un calendrier pour la mise en œuvre d’une solution à deux États. S’adressant à la presse après s’être entretenu avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, au Caire ce week-end, Wang Yi a déclaré que la communauté internationale devait « écouter » attentivement les préoccupations légitimes au Moyen-Orient, rapporte l’agence de presse officielle Chine Nouvelle ce lundi.

La Chine appelle à l’organisation d’une conférence de paix internationale de plus grande envergure, plus efficace et faisant davantage autorité, à la formulation d’un calendrier et d’une feuille de route spécifiques pour la mise en œuvre de la « solution à deux États et au soutien de la reprise rapide des pourparlers de paix israélo-palestiniens », a-t-il déclaré.

07h31 : [Témoignage] Dans le nord de Gaza, la situation reste très difficile

Israël dit avoir entamé une nouvelle phase de ses opérations dans la bande de Gaza. L’armée a démobilisé une partie des réservistes rappelés après les attaques du 7 octobre. Mais les bombardements dans l’enclave se poursuivent et la situation demeure très difficile pour les civils, rapporte Laura Lego et Guilhem Delteil, qui ont pu joindre l’une des rares habitantes restées dans le nord de la bande de Gaza. Il a fallu deux semaines pour recueillir, par bribes, le témoignage de cette femme. À Gaza, les connexions sont régulièrement coupées.

Les individus adultes du nord boivent de l’eau contaminée. On s’assure, autant que possible, d’acheter de l’eau minérale potable uniquement pour les enfants, malgré son prix élevé.

07h04 : Cinq morts et une trentaine d’arrestations dans la nuit en Cisjordanie

Les forces israéliennes ont arrêté cinq Palestiniens lors d’un raid dans la ville de Zababdeh, au sud-est de Jénine, en Cisjordanie occupée, selon les médias locaux, rapporte la chaîne Al-Jazeera. Ces arrestations s’ajoutent aux 25 étudiants palestiniens arrêtés dans la soirée lors d’un sit-in de protestation à l’université An-Najah de Naplouse.

Dans la ville de Qalqilya, les soldats israéliens ont démoli les maisons de deux prisonniers palestiniens libérés pour de prétendues violations de permis. Les forces israéliennes ont également perquisitionné la maison familiale de Nael al-Barghouti, le plus ancien prisonnier palestinien, dans le village de Kobar, à Ramallah.

Plus tôt dans la nuit, la chaîne qatarienne avait rapporté que cinq Palestiniens, dont trois adolescents, avaient été tués dans des incidents distincts en Cisjordanie.

06h28 : Les bombardements nocturnes ont fait une soixantaine de morts à Gaza, selon le Hamas

Un énorme panache de fumée s'élève au-dessus de Khan Younès, lundi 15 janvier 2024.
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a fait état, tôt lundi, de plus de 60 Palestiniens tués dans les frappes militaires israéliennes qui ont eu lieu dans le territoire au cours de la nuit. Des dizaines de personnes ont également été blessées dans ce que le bureau des médias du groupe militant a décrit comme des frappes israéliennes « intenses » et des bombardements d’artillerie dans la bande de Gaza.

 

Les frappes ont touché les villes de Khan Younès et Rafah, dans le sud, ainsi que des zones autour de la ville de Gaza, a indiqué le bureau des médias. Il a précisé que deux hôpitaux, une école de filles et des « dizaines » d’habitations figuraient parmi les cibles. Les hôpitaux, protégés par le droit humanitaire international, ont été frappés à plusieurs reprises par les frappes israéliennes à Gaza depuis le début de la guerre.

06h06 : Les principales informations sur la guerre entre Israël et le Hamas en cartes

Dans son point quotidien, l’Institute for the study of war (ISW), indique que les « forces de défense israéliennes isolent Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza » et poursuivent leurs « opérations de nettoyage » dans la ville de Khan Younès, au sud, ainsi que dans le nord, autour d’Atatra et de Beit Lahia. Le think thank américain fait aussi état d’attaques de deux attaques à la roquette menée dans le sud d’Israël, l’une par les brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas, et l’autre par les brigades al-Qods appartenant au Jihad islamique.

Ainsi que de cinq points ciblés par des combattants palestiniens en Cisjordanie. En outre, l’ISW évoque « neuf attaques » menée par des « milices soutenues par l’Iran, dont le Hezbollah libanais » depuis le sud du Liban sur le nord d’Israël.

05h30 : Washington a abattu un missile tiré depuis le Yémen et visant un destroyer américain

L’armée américaine a annoncé dimanche avoir abattu un missile de croisière ciblant un destroyer américain, tiré depuis une zone du Yémen contrôlée par les Houthis. Dimanche vers 16h45 locales (13h45 TU), « un missile de croisière antinavire tiré depuis les zones militants Houthis soutenus par l’Iran en direction du USS Laboon », un destroyer américain opérant dans le sud de la mer Rouge, a communiqué le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).

« Le missile a été abattu dans les environs de la côte d’Hodeida par un avion de chasse américain », a ajouté le Centcom, indiquant qu’il n’y a eu ni blessé ni dégât.

L’attaque semble être la première à avoir ciblé un destroyer américain, dans un contexte d’attaques perpétrées par les Houthis contre des navires en mer Rouge qu’ils estiment liés à Israël. Des attaques conduites en « solidarité » avec les Palestiniens de Gaza, où Israël et le Hamas sont en guerre depuis l’attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.

Washington a démenti des informations de médias Houthis faisant état de nouvelles « frappes américano-britanniques » menées dimanche contre la cité portuaire de Hodeida. « Aucune frappe américaine ou de la coalition n’a eu lieu aujourd’hui », dimanche, a indiqué un responsable américain sous couvert d’anonymat.

Les forces américaines et britanniques ont frappé vendredi des cibles Houthis à travers le Yémen, renforçant les craintes de propagation régionale de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. Les Houthis ont tiré ensuite « au moins un missile » qui n’a cependant touché aucun navire, a indiqué l’armée américaine. Puis, samedi matin, une nouvelle frappe américaine a été effectuée contre un site radar au Yémen, a rapporté la même source.

rfi

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