« Mayotte place nette » : une nouvelle opération lancée contre l’insécurité et l’immigration irrégulière

Une nouvelle opération contre l’insécurité, l’immigration irrégulière et l’habitat insalubre a été lancée mardi à Mayotte, un an après le début d’une première intervention baptisée « Wuambushu », a annoncé le ministère français des Outre-mer. Elle doit durer 11 semaines.

Une nouvelle opération contre l’insécurité, l’immigration irrégulière et l’habitat insalubre a été lancée mardi à Mayotte, un an après le début d’une première intervention baptisée « Wuambushu », a annoncé le ministère français des Outre-mer.

Quelque 1 700 gendarmes, policiers et militaires doivent être engagés pour cette opération, baptisée « Mayotte place nette » et qui doit durer 11 semaines.

« 60 individus particulièrement recherchés »

Dans le 101e département français, une « centaine de renforts spécialisés (…), notamment des policiers aux frontières et des officiers de police judiciaire (…) vont nous aider à mener ce travail de précision », a souligné le ministère. « On a 60 individus particulièrement recherchés et un objectif de 1 300 bangas (cases) à détruire, soit deux fois plus que ce qu’a permis de faire Wuambushu 1 », a-t-il ajouté.

En temps normal, 1 600 gendarmes et policiers sont déjà en poste sur ce petit archipel de l’Océan indien de 350 000 habitants, soit « plus que des villes comme Nice, Montpellier et Rennes réunies », précise le ministère.

Recrudescence des violences

Handicapée par des débuts chaotiques, Wuambushu n’avait pas eu les résultats escomptés. Courant février, un nouveau préfet a été nommé pour notamment préparer sa suite, François-Xavier Bieuville.

« Depuis un mois, nous faisons un travail de préparation avec les acteurs qui ont vécu Wuambushu 1.

Nous en avons tiré des enseignements. Et nous avons fait venir des équipes de métropole pour structurer davantage les secteurs où nous avons pêché. Des renforts dans le domaine opérationnel, juridique, du conseil et de la planification viennent en renfort afin d’engager des moyens plus adaptés », a-t-il déclaré lundi.

Ces derniers jours ont été marqués par une recrudescence des violences à Mayotte, où les caillassages des automobilistes sont quotidiens, tout comme les affrontements entre bandes de jeunes de villages rivaux.

L’entreprise gestionnaire du réseau de transport scolaire a notamment évoqué un «record» de caillassages la semaine dernière.

lavoixdunord

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