Covid long : un nouveau marqueur biologique identifié ?

L’origine du Covid long, un syndrome aux mécanismes encore mystérieux, a peut-être été en partie élucidée par des chercheurs britanniques.

L’origine du Covid long a peut-être été en partie élucidée par des chercheurs de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni. Chez les personnes qui, plus de six mois après avoir été infectées par le virus du Covid-19, ressentent encore une forte fatigue avec parfois des problèmes de concentration et de mémoire, une perte de l’odorat ou du goût, un souffle raccourci ou des maux de tête, les scientifiques ont trouvé un excès de production dans le sang d’un médiateur typique de l’inflammation, l’interféron gamma (IFNg). Ils ont publié leurs travaux dans la revue Science Advances.

Une présence résiduelle de virus ?
Cette production excessive, qui provient d’une petite fraction des lymphocytes T8 du système immunitaire, disparaît avec le syndrome post-Covid. Elle pourrait être liée à une présence résiduelle de virus qui a déjà été décelée chez des patients atteints de Covid long, une hypothèse renforcée par le fait que la vaccination contre le virus du Covid-19 réduit souvent les symptômes.

Des états ressemblant à certains symptômes du Covid long
De plus, lorsqu’il est utilisé comme médicament, l’IFNg peut induire des états ressemblant à certains symptômes du Covid long précisent les chercheurs. « Cependant, savoir si cette anomalie est responsable des manifestations du Covid long reste à démontrer », souligne Pierre Corbeau, immunologiste à l’Institut de génétique humaine du CNRS à Montpellier.

D’autres infections virales comme celles dues à d’autres coronavirus, aux virus de la dengue, d’Epstein-Barr ou de la grippe peuvent aussi entraîner la persistance de symptômes comparables et ils pourraient aussi s’expliquer par une libération excessive d’IFNg dans le sang suggèrent les chercheurs.

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