« L’intelligence artificielle doit être mise à profit pour relever les défis de l’Afrique »

Hyam Omar Abbass Ali est l’une des rares femmes scientifiques qui font rayonner le drapeau du Soudan dans la science sur l’échiquier international.

Hyam Omar Abbas Ali est titulaire d’un doctorat en sciences formelles au Soudan, avec une spécialisation en mathématiques appliquées. Elle est attachée au centre de recherche sur le mycetome (MRC). Ses recherches actuelles portent sur « le développement d’une nouvelle méthode de diagnostic automatisé des organismes communs causant le mycétome (une maladie inflammatoire tropicale négligée qui provoque de graves déformations et handicaps), basée sur la micro-imagerie histologique ».

Depuis sa tendre enfance, Hyam Ali a un intérêt particulier sur les films documentaires. Une curiosité qui a forgé sa passion pour la science qui se cachait derrière les histoires. Ainsi, tout au long de sa formation universitaire, elle a développé son intérêt pour le traitement d’images. Au cours de ses études de maîtrise, elle a mené des recherches visant à améliorer les techniques de segmentation du cerveau par IRM.« En utilisant des images microscopiques de tissus infectés par le mycétome, cette méthode permet d’identifier le mycétome avec une précision de 91,8%, ce qui est comparable aux scores obtenus par des experts », confie celle qui travaille actuellement à l’introduction d’une technique de diagnostic dédiée qui permettra une segmentation automatisée, facilitant son usage dans des centres cliniques locaux.

Encourager les femmes à poursuivre des carrières scientifiques
Afin de relier la biologie aux sciences mathématiques et au traitement d’images, Hyam Ali consacre ses travaux au mycétome. En particulier, comme il y a peu de pathologistes hautement qualifiés dans de nombreuses zones rurales endémiques, elle développe un nouveau modèle de diagnostic informatique, précis et abordable, qui réduit la nécessité d’outils plus coûteux, longs ou inexacts.

Convaincue que les mathématiques sont l’épine dorsale de nombreuses disciplines telles que la biologie ou l’économie, Hyam ALI plaide également pour que l’intelligence artificielle soit mise à profit pour relever les grands défis de l’Afrique. Enfin, elle participe également à des séances de sensibilisation et de plaidoyer dans sa communauté, afin d’encourager davantage de femmes à poursuivre des carrières scientifiques. « L’intelligence artificielle doit être mise à profit pour relever les grands défis de l’Afrique », plaide-t-elle.

unesdoc

1 Commentaire

Laisser un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

You may like