Meta, la maison mère de Facebook, accusée d’« esclavage moderne » au Kenya

Un ancien modérateur de contenus pour Facebook au Kenya a porté plainte, mardi 10 mai, contre Meta, la maison mère du réseau social, qu’il accuse d’exploitation. La plainte décrit des conditions de travail « indignes », des méthodes d’embauche trompeuses, des rémunérations irrégulières et insuffisantes, le manque de soutien psychologique, la pression du rendement et des atteintes à la vie privée et à la dignité, en violation de la Constitution kényane.

Elle a été déposée par Daniel Motaung, un Sud-Africain qui a travaillé pour Sama, un sous-traitant de Meta chargé de la modération des contenus sur Facebook pour des pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe – une activité essentielle pour retirer de la plateforme les contenus problématiques (violence, harcèlement, désinformation…). « La première vidéo que j’ai vue, c’était une décapitation en direct », a raconté M. Motaung, mardi, lors d’une conférence de presse organisée par le Real Facebook Oversight Board, une association anti-Facebook.

« Imaginez ce que ça peut faire à une personne normale si ensuite vous regardez d’autres vidéos, images et contenus similaires tous les jours », a continué le jeune homme, qui dit souffrir d’un syndrome post-traumatique.

Le Monde 

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