FACE AUX CANICULES, FAUT-IL MODIFIER LES VACANCES SCOLAIRES? LA MAIRE D’AIX INTERPELLE LE GOUVERNEMENT

Sophie Joissains a demandé au ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, d’ouvrir une réflexion sur l’aménagement du temps scolaire.

La hausse des températures deviendra-t-elle un jour l’affaire de l’Education nationale? Sophie Joissains, la maire d’Aix-en-Provence, ouvre le débat. Jeudi, la première magistrate de la commune a demandé au ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, d’ouvrir une réflexion sur l’aménagement du temps scolaire.

Si Sophie Joissains soulève cette question, c’est à cause des fortes chaleurs qui ont touché le département en cette fin d’année scolaire.

“Une nouvelle fois, la fin de l’année scolaire est marquée par une période de très fortes chaleurs. Cette période caniculaire de plus en plus précoce, vous a conduit à émettre des recommandations auprès des directeurs d’école et chefs d’établissement pour protéger les enfants de ces températures excessives, a-t-elle écrit. Cela reste très insuffisant lorsque l’on sait que les températures frôlent les 40°C”.

20 millions d’euros investis depuis 2011
La maire d’Aix-en-Provence soulève alors une question: « Pourquoi ne pas envisager une rentrée plus précoce ? ». Sophie Joissains propose pour ce faire de rogner sur les vacances scolaires d’hiver, entre autres.

« La semaine réduite à quatre jours pour les primaires et la période hivernale massivement occupée par les congés, mériteraient d’être considérés », propose l’élue, rappelant que l’ancien ministre, Jean-Michel Blanquer, avait évoqué « la nécessité de rééquilibrer l’année scolaire ».

Si elle se dit “consciente que de tels changements auraient nécessairement un impact sur l’activité économique du pays, notamment sur le secteur du tourisme”, elle appuie sa demande, jugeant “très urgent qu’une réflexion soit conduite sur l’aménagement des temps scolaires.” Et d’ajouter: « Nous savons tous que nos étés seront toujours plus chauds, vraisemblablement caniculaires, la santé des enfants doit rester notre priorité et nous devons y être très attentifs ».

Depuis 2011, la Ville d’Aix-en-Provence a investi près de 20 millions d’euros dans les écoles pour améliorer le confort thermique des élèves, et ce « malgré les baisses de dotations de l’Etat qui impactent lourdement les communes, précise Sophie Joissains. Néanmoins, “nos mesures et celles d’urgence que vous avez pris récemment, ne suffiront pas à faire face aux conséquences de la canicule”, alerte-t-elle.

BMFTV

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