Burkina Faso : quelles priorités sur le plan sécuritaire ?

Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a récemment annoncé la tenue les 14 et 15 octobre d' »Assises nationales ». Les forces politiques, sociales et de la société civile sont appelées à y participer. L’objectif serait de désigner un président de transition, avant l’organisation d’élections en 2024.

Le jeune capitaine de 34 ans, officiellement désigné président avait assuré peu après sa prise de pouvoir qu’il ne ferait qu’expédier « les affaires courantes » jusqu’à la désignation d’un nouveau président de transition civil ou militaire. Il a renversé le 30 septembre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé par la force au pouvoir en janvier en renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré,

En prenant le pouvoir, le capitaine Traoré a assuré que Ouagadougou continuerait à respecter ses engagements pris sous le lieutenant-colonel Damiba vis-à-vis de la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao), en particulier sur l’organisation d’élections et un retour de civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.

Ibrahim Traoré a par ailleurs justifié son putsch par l’incapacité de son prédécesseur à juguler la dégradation sécuritaire continue au Burkina frappé depuis 2015 par les attaques djihadistes.

Argument lui-même employé par le lieutenant-colonel Damiba pour justifier son coup d’Etat du 24 janvier contre le président Kaboré.

Alors que le pays se prépare pour les assises qui doivent poser les basses de la nouvelle transition, l’Institut d’études de sécurité (ISS) a publié ce mercredi (12.10) une étude dénommée « Après le coup d’Etat au Burkina, quelles priorités sécuritaires pour la nouvelle transition ?”.

Fahiraman Rodrigue Koné est l’un des auteurs de l’étude, il revient sur les crises et difficultés au sein de l’armée et les moyens d’y faire face pour mener une lutte plus efficace contre les groupes djihadistes qui occupent une grande partie du territoire burkinabè.

dw

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