Éric Ciotti et son ex-femme Caroline Magne attaqués : nouveau rebondissement dans l’affaire

Éric Ciotti, prétendant à la présidence des Républicains, et son ex-femme Caroline Magne, sont visés par une enquête préliminaire du Parquet national financier depuis ce mardi 22 novembre. Le député et son ancienne épouse sont notamment accusés de “détournement de fonds publics”, “abus de confiance” et “recel”. En réaction, l’élu a publié un communiqué.

Coup de tonnerre du côté d’Éric Ciotti. Début novembre, Le Canard Enchaîné révélait que l’ex-épouse du député, Caroline Magne, avait cumulé plusieurs emplois, à l’Assemblée, à Nice et au département. L’élu des Alpes-Maritimes avait alors répliqué, s’estimant “bassement attaqué”. Ce mardi 22 novembre, le Parquet national financier a tout de même décidé d’ouvrir une enquête préliminaire “visant à vérifier le bien-fondé des éléments parus dans la presse relatifs aux différents emplois de Caroline Magne”. Ni une ni deux : le questeur de l’Assemblée nationale, qui a longtemps collaboré avec son ex-femme, a tenu à répondre à cette annonce dans un communiqué.

“J’ai appris ce matin par la presse, l’ouverture d’une enquête préliminaire concernant les emplois qu’a occupés mon ex-épouse dans différentes collectivités et auprès de moi à l’Assemblée nationale jusqu’en septembre 2016”, a d’abord expliqué le candidat à la présidence des Républicains avant de justifier : “Je tiens à souligner que ces emplois ont toujours été pleinement exercés, qu’ils étaient connus de tous et en totale cohérence avec sa formation universitaire. Je ne doute donc pas que cette enquête permettra de confirmer tous ces éléments.”

Caroline Magne a touché “huit fois le Smic horaire”
Dans son édition de mercredi dernier, Le Canard Enchaîné avait affirmé que Caroline Magne avait cumulé divers emplois auprès de son ex-mari mais aussi d’autres politiques. Il s’agissait notamment d’une fonction d’attachée de presse de Christian Estrosi, de celle d’attachée parlementaire d’Éric Ciotti à partir de 2007, mais aussi d’un poste au Conseil départemental des Alpes-Maritimes, dont son mari de l’époque avait pris la présidence en 2008. L’enquête de l’hebdomadaire dévoilait également que Caroline Magne était devenue directrice adjointe du maire de Nice avant d’intégrer l’équipe de la communauté urbaine, jusqu’en 2011.

Ce lundi 21 novembre, Libération a de son côté épluché le relevé de carrière de Caroline Magne et révélé qu’à l’Assemblée nationale, elle aurait touché “20 000 euros par an pour 5,5 heures par semaine représentent une rémunération de 70 euros brut de l’heure”, “soit huit fois le Smic horaire de l’époque”. Le quotidien a aussi expliqué avoir reçu, avec d’autres rédactions, de la principale intéressée, un document censé prouver la légalité de son cumul. Libération a prouvé que son contenu avait été falsifié.

gala

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