Metaverse : de la réalité virtuelle d’après Meta

Le métaverse ne coûtera pas plus cher aux opérateurs télécoms, a affirmé Meta qui ne veut surtout pas être obligé de participer aux frais liés à la mise en place des infrastructures cellulaires en Europe. L’entreprise cherche aussi à minimiser le concept même de métaverse, ce qui va à l’encontre de la grande idée de Mark Zuckerberg.

Le métaverse, c’est (pour l’instant) de la réalité virtuelle, rien de plus, rien de moins. Le message que tente désormais de faire passer Meta est contradictoire avec les envolées lyriques de Mark Zuckerberg, qui promet une immersion dans de formidables univers virtuels. C’est pourtant celui de deux dirigeants de Meta, Kevin Salvadori (vice-président des réseaux) et Bruno Cendon Martin (directeur des technologies sans fil), en réponse à la demande des opérateurs télécoms européens.

Une technologie pas plus chère qu’une autre
Pour financer les coûts de déploiement de leurs réseaux, les opérateurs européens veulent faire payer les grandes plateformes, dont Netflix, Google ou encore Meta. Transporter les données indispensables aux différents services de ces mastodontes du web coûte cher, et la Commission européenne n’a pas été insensible à ce discours. En février, Bruxelles annonçait une consultation exploratoire sur l’avenir du financement des réseaux cellulaires. Si aucune décision n’a encore été prise, les entreprises visées cherchent à se défendre pour éviter de payer la note.

Et Meta n’y est pas allé de main morte, en qualifiant de « non sens » les arguments des opérateurs, jugeant même que les frais qui pourraient être demandés au groupe sont « arbitraires ». « Le développement du métaverse n’obligera pas les opérateurs télécoms à augmenter leurs dépenses d’investissement », assure Salvadori et Martin. À court terme, l’adoption du métaverse continuera d’être pilotée par celle de la réalité virtuelle (VR), une technologie qui n’a plus rien de révolutionnaire : elle est utilisée depuis des dizaines d’années.

Les deux dirigeants expliquent également que « presque tout le contenu VR est actuellement distribué sur des réseaux fixes en Wi-Fi », une infrastructure robuste et bien établie en Europe. Quant à la réalité augmentée (AR), qui est un des principaux axes d’innovation pour le métaverse, elle demandera encore des années de développement avant de se concrétiser : cela passera en effet par des lunettes AR dont les technologies ne sont pas au point.

Meta rappelle que la conception du métaverse en réalité augmentée constitue « l’un des efforts de recherche et développement les plus ambitieux au monde aujourd’hui, axé sur la création d’un nouveau type de plateforme informatique véritable révolutionnaire », écrit Meta. Mais pour surmonter les défis technologiques inhérents à cette vision du futur, « il faudra des années avant que les appareils AR deviennent omniprésents ». Lorsque ce moment arrivera, les opérateurs télécoms auront peut-être leur mot à dire sur la consommation de données mobiles.

Mais en attendant, le métaverse n’est pas autre chose que de la réalité virtuelle, selon la défense de Meta !

TechCrunch

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