Seine-et-Marne : une dernière marche pour Estelle Mouzin, 20 ans après sa disparition

La fillette de 9 ans a disparu le 9 janvier 2003, en rentrant de l’école dans son village de Guermantes. Elle a vraisemblablement été victime du tueur en série Michel Fourniret. 

Une marche devait se tenir samedi 7 janvier à 15h00 à Guermantes (Seine-et-Marne) en hommage à la jeune Estelle Mouzin.

Sans savoir « de quoi l’avenir sera fait », cette marche sera « a priori » la dernière, a déclaré à l’AFP Éric Mouzin, le père de la fillette, qui mène depuis deux décennies un combat sans relâche pour sa fille. Il organise ce rassemblement tous les ans début janvier. C’est dans le village de Guermantes qu’Estelle, 9 ans, avait disparu, à son retour de l’école, le 9 janvier 2003.

Le tueur en série Michel Fourniret avait fini par avouer, en mars 2020, à la juge Sabine Kheris, sa responsabilité dans la disparition de l’enfant. Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, il mort à Paris le 10 mai 2021, à 79 ans. Le corps d’Estelle n’a pas été retrouvé jusqu’à présent, malgré dix campagnes de recherches dans les bois ardennais.

L’ADN d’Estelle retrouvé sur un matelas chez la sœur de Fourniret

La marche de samedi marque « une étape importante (…) C’est une espèce de concrétisation de l’enquête menée par la juge Kheris », estime Éric Mouzin. Monique Olivier, l’ex-épouse du tueur en série, reste mise en cause dans cette affaire. Elle devrait très prochainement faire l’objet d’une ordonnance de mise en accusation devant les assises.

L’enquête est longtemps allée d’impasses en culs-de-sac. La juge Kheris, qui a succédé à sept autres magistrats dans cette affaire, avait aussi réussi à faire avouer à Monique Olivier qu’elle avait accompagné son ex-mari le 11 janvier 2003 à Issancourt-et-Rumel (Ardennes), pour qu’il enfouisse le corps.

Le site se situe à proximité de Ville-sur-Lume, où, toujours selon Monique Olivier, Michel Fourniret a séquestré, violé et tué Estelle dans une maison appartenant à sa sœur. L’ADN partiel de l’enfant a été retrouvé sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.

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